Thursday, July 21, 2011

cartes postales.







En 1989, une rumeur circulait entre les enfants en Corée. Elle parle d’une grand-mère devenue mi-chat, mi-homme après avoir perdu la vie dans un accident d’avion partant de Hongkong. Pour calmer sa faim, elle cherche des enfants en fin d’après-midi, et elle est particulièrement friande des parties blanches du corps comme les ongles, les yeux et les dents. Il faut donc bien cacher ces trois parties si on la croise. J’avais trois ans, lorsque mes grands cousins m’ont raconté cette histoire pour m’effrayer bien qu’ils aient aussi peur. Cette histoire de revenant s’est répandue très rapidement au sein de la société, et pas seulement chez les enfants. En effet, les adultes n’ y ont peut-être pas cru, mais ont eu un doute sur un danger potentiel. Cette légende urbaine a pris de telles proportions qu’elle fut mentionnée sur la chaine nationale MBC le 24 Juin 1989, lors du journal télévisé de 21 heure, pour rassurer la population. Mais cela n’a pas suffit, ce phénomène social a continué à travers diverses adaptations au cinéma, dans les émissions de télévision et la littérature jeunesse.

Il y a deux ans, je l’ai raconté à ma petite cousine qui avait neuf ans pour lui faire peur, et elle s’est moquée de moi en disant que j’étais trop naïve, que personne n’y croirait tellement elle est ridicule. C’est vrai, elle a raison de le dire. Ce genre d’histoire ne redeviendra jamais une légende comme il y a vingt ans, et on ne peut créer un phénomène hypnotique de croyance commune sur une chose aussi absurde et stupide. Contrairement à ma petite cousine, une jeune femme coréenne qui avait vécu cette légende il y a 20 ans dort toujours en cachant ses ongles.

J’ai réalisé cette série de cartes postales gaufrées autour de cette légende, en sélectionnant les trois phrases suivantes ‘‘Ferme tes yeux’’, ‘‘Cache tes ongles’’, ‘‘Scelle ta bouche’’. Ces trois phrases constituent des défenses contre l’apparition des fantômes.

Ces trois phrases sont violentes, brutales à la limite menaçantes. En imaginant que les destinataires les trouvent dans leur boîte aux lettres, j’ai voulu que ma carte soit aussi présente que les prospectus de supermarché. Après le choix esthétique, l’impression sans encre oblige à faire un effort pour déchiffrer l’écriture, la tonalité des phrases va s’ancrer d’autant plus que la scansion en est courte et violente dans son impact.

J’ai réalisé cette série de cartes postales gaufrées autour de cette légende, en sélectionnant les trois phrases suivantes ‘‘Ferme tes yeux’’, ‘‘Cache tes ongles’’, ‘‘Scelle ta bouche’’. Ces trois phrases constituent des défenses contre l’apparition des fantômes.

Ces trois phrases sont violentes, brutales à la limite menaçantes. En imaginant que les destinataires les trouvent dans leur boîte aux lettres, j’ai voulu que ma carte soit aussi présente que les prospectus de supermarché. Après le choix esthétique, l’impression sans encre oblige à faire un effort pour déchiffrer l’écriture, la tonalité des phrases va s’ancrer d’autant plus que la scansion en est courte et violente dans son impact.

Les cartes ont été envoyées aux étudiants de notre école sans les prévenir. Ils les ont donc reçu en s’interrogeant sur leur provenance avant de comprendre que j’en étais l’auteur. Après l’envoi, j’ai eu l’occasion de parler de ces moments vécus. Je voulais que mes trois « maximes » circulent et tournent dans la conversation des gens. Cette histoire a pris corps encore une fois à travers la parole. Je voulais faire revivre comme dans le film Exorcist¹ la possession démoniaque du corps par l’esprit. L’écriture est ce qui reste après la mort de l’écrivain. Mais le fantôme reste impuissant parce qu’il ne possède que l’écriture. Cependant son désir d’existence l’oblige à emprunter un corps qui n’est pas le sien.

Quand je ne me souciais plus de cet envoi, une amie est venue me voir en croyant qu’elle était menacée personnellement. Cela m’a donné une occasion de parler de cette légende que j’ai vécue et maintenant on peut dire qu’elle l’a aussi vécue.


Wednesday, March 9, 2011

pliage











Pliage d'impression

post-it







A partir d'une image récupérée.
le seul preuve de cette moment de famille est abandonné.
Est-ce que ce moment est vraiment existé? Qui peut le prouver?
le moment pris par cet appareil photo ne dure même pas 1 seconde.
En plus oublié par ces gens qui sont sur la photo et photographe.
une ressemblance entre post-it et le mémoire.
fragile, facile à décoller(disparaitre)






et puis j'ai réalisé en version multipliée.







7 examples, 100 pages de post-it collé à l'ordre (comme le post-it vendu)
pour pouvoir recomposer l'image chacun chez soi.
dimension de l'affiche recomposé 76cm x 76cm.






version 400p


Tuesday, February 22, 2011

voyage à Paris








Il faisait beau, soleil, le vent agréable. On a bu la bière, est allé aux expo, s'est promené.
Les souvenirs restent en fragment de scène que l'on a vécu.
Souvent ces fragments transforment en mémoire d'ambiance, atmosphère, sentiment.
Quand je ferme mes yeux, je peux les rappeler, mais jamais claire, ni exacte.

Friday, February 18, 2011

serie. image perdu.






Collage avec des morceaux perforées (avec perforateur de 6 mm) d'impression photo abandonnée.

Thursday, February 17, 2011

séjour à ny


Mon compagnon de voyage.


le vue de l'appartement. Je me sentais capable de rester à la fenêtre toute la journée.





Festival LGBT



et spider man


le melange de plusieurs époques.